Lancement de l’Observatoire du sport populaire
Publié le 25 février 2022 Poster un commentaire
Fruit d’un long travail mené par Jérôme Berthoud et Quentin Tonnerre, tous deux docteurs ès sciences du sport de l’Université de Lausanne, l’Observatoire du sport populaire est une association qui a pour but d’étudier la capacité des acteurs du sport à faire face aux changements sociaux, et de conseiller les organisations sportives et les autorités publiques par une approche scientifique, celle des sciences sociales.
L’association est présidée par Jérôme Berthoud. Alexandre Dosch, avocat et doctorant en droit de la santé à l’Université de Neuchâtel, en est membre du comité. Quentin Tonnerre occupe le poste de directeur.
Les domaines d’action principaux de l’Observatoire sont l’inclusion, l’intégrité et la gouvernance.
Plus d’infos sur: www.sportpop.ch
LinkedIn: https://www.linkedin.com/company/82907908/admin/
« Retour vers le passé », le canton de Vaud et l’olympisme
Publié le 5 février 2022 Poster un commentaire
Avec Quentin Tonnerre (historien et manager du sport), Georges-André Carrel (ancien Directeur du Centre sportif UniL & EPFL et ancien directeur technique du LUC Volleyball) et Roland Guex (journaliste).
JO et diplomatie sur le plateau de Sport Dimanche
Publié le 31 janvier 2022 Poster un commentaire
Invité sur le plateau de l’émission Sport Dimanche (Radio Télévision Suisse) à moins d’une semaine de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin 2022, j’ai livré mon analyse sur le rapport du grand public aux organisations sportives internationales.
👉 Première partie de l’entretien: https://www.rts.ch/sport/video/sport-dimanche/12826691-jeux-olympiques-de-pekin-le-contexte-politique-de-levenement-avec-quentin-tonnerre-historien-du-sport.html?fbclid=IwAR0X6NdnuU1RBo_mECHbPbzCplUDcDiDAPryjCkS00SQOYgp6yP9ekBwWuE
👉 Deuxième partie de l’entretien: https://www.rts.ch/sport/video/sport-dimanche/12826695-jeux-olympiques-de-pekin-suite-de-lentretien-avec-quentin-tonnerre-historien-du-sport.html?fbclid=IwAR2jemGDwd53XXryx0KFireW7xQEjcZarjD4ouC_XBkkmfEgNz0GN_YANeU
« Le sport offre des marges de manoeuvre diplomatiques intéressantes »
Publié le 23 janvier 2022 Poster un commentaire
Sur le plateau de la chaîne genevoise Léman Bleu, j’ai appelé les sportifs et sportives suisses les plus influents à prendre publiquement la parole sur les violations des droits humains en Chine.
La vidéo ici: https://www.lemanbleu.ch/fr/Emissions/89192-Destination-Pekin.html
Les origines diplomatiques des réformes de l’éducation physique en Suisse
Publié le 12 janvier 2022 Poster un commentaire
Jeunesse + Sport fêtent ses 50 ans cette année. A cette occasion, j’ai été interrogé sur les origines diplomatiques de la loi sur l’éducation physique de 1972.
Le lien vers la vidéo: https://depuis1972.jeunesseetsport.ch/les-origines-diplomatiques-de-la-loi-de-1972/
Le texte:
La Guerre froide est le théâtre de la fabrique de nouveaux champions, plus médiatisés encore que ceux de l’entre-deux-guerres. Ils portent la responsabilité de démontrer la supériorité des modèles capitaliste ou communiste, tout comme la place de leur nation sur la scène internationale.
Au premier rang de cette lutte se trouvent les Etats-Unis et l’URSS, mais d’autres puissances sportives, comme la France, veulent aussi s’affirmer dans les arènes de sport.
A cette période, la Confédération helvétique recule de plus en plus dans le classement des Jeux olympiques d’été, il existe un vrai « péril sportif ». Deux phénomènes l’expliquent principalement : en premier lieu, la multiplication des nations participantes, particulièrement avec les décolonisations et l’amélioration des transports à l’échelle mondiale ; en deuxième lieu, l’accroissement des investissements en termes d’entraînement et de dopage de nombreux pays. Aux Jeux d’hiver, la délégation suisse profite du manque de moyens et d’athlètes dont souffrent les pays belligérants de la guerre pour se hisser au sommet du classement des médailles lors des Jeux d’hiver à St-Moritz en 1948. Par la suite, elle retrouve ses niveaux de classement antérieurs, bénéficiant toutefois d’une mondialisation logiquement inachevée des sports d’hiver pour entretenir son image de « pays des sports d’hiver ».
Dans un pays qui ne cesse de jouer de sa « petitesse » et qui voit l’esprit de la « défense spirituelle » perdre du terrain à la faveur de son essor économique, un nouveau modèle sportif doit être inventé. Il ne peut plus être simplement celui de l’athlète-soldat que les militaires avaient jusque-là réussi à maintenir. Il faut désormais aller chercher ce modèle à l’étranger, en opérant des transferts culturels et de connaissances, notamment auprès des grandes puissances sportives.
Aux Chambres fédérales, le bloc bourgeois craint un amollissement de la population provoqué notamment par l’arrivée de la télévision et veut donc ré-hygiéniser les jeunes pour mieux les contrôler. On redoute également le manque de compétitivité des sportifs suisses sur la scène internationale. En effet, la Suisse est absente aux JO de Melbourne en 1956 mais le choc est plus grand encore lors des Jeux olympiques d’hiver 1964 à Innsbruck. Les Suisses n’y remportent aucune médaille et ce médiocre résultat va servir de prétexte pour renforcer le lobby sportif suisse. Un groupe interparlementaire sur les questions sportives est fondé en 1966, la même année que la création du Comité national pour le sport d’élite. En 1971, c’est la Fondation « Aide sportive suisse » qui voit le jour. Elle a pour but d’aider à titre individuel les athlètes qui participent à des compétitions sportives d’importance internationale et devient en somme l’organe responsable de la professionnalisation des athlètes suisses sur le plan financier. Derrière la loi sur l’encouragement de la gymnastique et des sports du 17 mars 1972 se cache donc aussi la volonté de fabriquer un sportif au service des intérêts de l’Etat et de son prestige.
La Suisse a déjà boycotté les JO
Publié le 3 janvier 2022 Poster un commentaire
Il y a un peu plus de quarante ans, à Moscou, la délégation suisse avait participé aux Jeux olympiques… sans hymne ni drapeaux, et sans que ses dirigeants sportifs ne soient présents aux cérémonies officielles. Cette stratégie visait officiellement à dénoncer les atteintes aux droits humains en URSS mais, dans les faits, c’était surtout l’anticommunisme des dirigeants du sport qui s’exprimait par ce biais. Peut-on imaginer le même scénario en 2022, un même boycott, lors des Jeux olympiques à Pékin et de la Coupe du monde de football au Qatar? Eléments de réponses dans l’article ci-dessous.
L’article complet: https://www.letemps.ch/sport/suisse-face-question-boycott-un-role-trouver
Tourisme, diplomatie et politique intérieure aux JO d’hiver 1928
Publié le 21 avril 2021 Poster un commentaire
Ma dernière publication dans l’International Journal of the History of Sport. Lien vers l’article en Open Access: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09523367.2021.1910238
Les Jeux olympiques d’hiver 1928 à St-Moritz: tourisme, diplomatie et politique intérieure: Les Jeux olympiques d’hiver de 1928 à Saint-Moritz ont été la première grande compétition sportive internationale organisée en Suisse réunissant à la fois les milieux olympiques et sportifs du pays, l’industrie hôtelière et les autorités locales. Elle a ainsi cristallisé les actions publiques et semi-publiques autour d’un événement susceptible de faire et défaire la réputation de la Suisse en tant que destination touristique. Le gouvernement suisse, qui n’a pas été directement à l’origine du projet, a veillé à ce que l’événement serve les objectifs de sa politique étrangère en plaçant un représentant du Département politique fédéral (DPF) – en charge des affaires étrangères – dans le comité d’organisation. Grâce à l’implication de ces acteurs, les Jeux ont principalement touché trois domaines interconnectés : le tourisme, l’organisation des Jeux étant un moyen de repousser la concurrence d’autres destinations de sports d’hiver ; la diplomatie puisque l’événement a permis au DPF de renforcer l’image de la Suisse à l’étranger ; et la politique intérieure, enfin, car l’obtention et l’organisation des Jeux olympiques ont entraîné le développement d’un lobby sportif suisse au cours des années 1920.
The 1928 Olympic Winter Games in St Moritz: Tourism, Diplomacy and Domestic Politics: The 1928 Olympic Winter Games in St Moritz was the first international sports competition in Switzerland to bring together the country’s Olympic and sport circles, its hotel industry and local authorities. Doing so crystallized public and semi-public actions around an event capable of making or breaking Switzerland’s reputation as a tourist destination. In addition, the Swiss government, which did not directly initiate the project, ensured the event would serve the aims of its foreign policy by placing a foreign ministry representative on the organising committee. The involvement of these stakeholders meant that the games mainly affected three interconnected areas: tourism – hosting the Games was a way of fending off competition from other winter sports destinations; diplomacy – the event allowed the Foreign Ministry to bolster Switzerland’s image abroad; and domestic politics – obtaining and staging the Olympics led to the development of a strong sports lobby during the 1920s.
Un chemin semé d’embûches: les relations entre la Confédération suisse et le CIO des années 1970 à nos jours
Publié le 13 février 2021 Poster un commentaire
Le 1er novembre 2000, le Conseil fédéral suisse conclut un accord bilatéral avec le Comité international olympique (CIO) – texte hérité d’un arrêté de 1981 – reconnaissant à cette organisation « des éléments de la personnalité juridique internationale ». Le CIO n’ayant nullement été fondé sur la base d’un traité international, cette qualification peut a priori s’avérer surprenante sur le plan du droit. Si une approche juridique par la lex sportiva permet de mieux comprendre cette dénomination, l’histoire politique apporte elle aussi son lot d’explications sur ce phénomène, comme sur les relations qui unissent jusqu’à nos jours l’institution olympique et le pays qui l’abrite depuis 1915.
Les entretiens, les documents privés et officiels, ainsi que la lecture de la presse, permettent de produire de premières analyses éclairantes quant aux relations qui unissent le CIO et la Confédération helvétique ces cinquante dernières années. Il faut relever la prudence et l’extrême pondération avec lesquelles le DFAE traite ses relations avec le CIO, ce qui a régulièrement empêché ce dernier d’obtenir les différents statuts qu’il convoitait : être reconnu comme une organisation internationale en 1981, obtenir un accord de siège en 2000 et entrer dans la catégorie des « autres organismes internationaux » dans la LEH de 2007. Ces désillusions s’expliquent notamment par quatre facteurs :
- premièrement, les résistances face au CIO au sein de l’Etat administratif (au DFAE mais également dans d’autres départements) et de l’Etat politique (au Conseil fédéral comme au parlement) qui ont perduré dans le temps ;
- deuxièmement, le retard considérable qu’a pris le DFAE dans la prise en considération du sport dans les relations internationales, tardant à reconnaître tout au long du 20e siècle son importance croissante dans le système international ;
- troisièmement, la pression mise par les partis de gauche sur les organisations sportives, à l’échelle locale comme nationale, plus largement relayée par les médias depuis la période du scandale de corruption en vue des Jeux olympiques de Salt Lake City, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000;
- finalement, le pragmatisme très juridique avec lequel est menée la politique extérieure de la Suisse, a fortiori à l’égard des organisations internationales, qui tend à renforcer un certain attentisme politique sur cette question.
Si cette prudence vis-à-vis du CIO, également dû à certains rapports de force au sein même de l’administration fédérale, est une constante au moins depuis les années 1970, la situation a cependant passablement évolué depuis une petite dizaine d’années. L’obtention par le CIO d’un statut d’observateur auprès des Nations Unies (2009) et son intégration au programme de développement des Nations Unies à l’horizon 2030 (2015), qui lui donnent encore plus d’importance sur la scène internationale, n’y sont pas étrangers.
L’intégralité de l’article ici, tiré du livre Bayle E., Bonomi A., Chappelet J.-L., Caneppele S., La régulation du sport mondial – Global Sport Regulation, Lausanne, Université de Lausanne, 2021: https://quentintonnerrecom.files.wordpress.com/2021/02/tonnerre_un-chemin-seme-dembuches.pdf
Sortie de l’ouvrage sur l’histoire du Hockey Club Ajoie
Publié le 10 novembre 2020 3 Commentaires
Commander ici
- Auteurs: Quentin Tonnerre et Jérôme Berthoud
- Editeur: Editions D+P SA
- Format: 29 x 24.5 cm
- plus de 100 photos réparties sur plus 200 pages
- ISBN: 978-2-9701334-1-4
Prix de souscription : Fr. 49.-
Les commandes peuvent aussi être adressées à: marketing@lqj.ch
Résumé
Après un demi-siècle d’existence, le Hockey Club Ajoie (HCA) est très en vue dans le hockey suisse. Entre son titre de champion de Ligue nationale B en 2016 et sa victoire lors de la finale de Coupe suisse en février 2020 face à Davos, il a aujourd’hui acquis un respect indéniable chez les autres clubs suisses et leurs dirigeants, dans la presse et au sein de la population. On dit bien volontiers de lui qu’il est en quelque sorte David qui défie sans crainte Goliath lorsque celui-ci se dresse sur son chemin.
Le lecteur n’y trouvera pas une somme de statistiques, de résultats et des listes exhaustives. Ce qu’il y trouvera, c’est un petit bout de Jura.
Dans leur ouvrage, l’historien Quentin Tonnerre et le sociologue Jérôme Berthoud, tous deux Jurassiens et spécialistes des questions sportives, ont souhaité dépasser ces poncifs pour faire découvrir le HC Ajoie sous un nouveau jour. Ils ont recoupé une multitude de sources archivistiques, de coupures presse et d’entretiens avec des acteurs clés de la vie du club pour reconstituer des bribes de cette histoire. Loin d’envisager cet objet par ses seuls enjeux sportifs, ce livre a une ambition plus globale en abordant également de front des thèmes politiques et économiques, et propose de questionner l’histoire du HCA comme l’on appréhenderait n’importe quel autre sujet culturel. Il a été pensé pour marier au mieux la rigueur scientifique à une écriture et un format qui devraient plaire à chacun : les supporters, les amateurs de hockey sur glace, la communauté des chercheurs, mais aussi tous les curieux qui s’intéressent de près ou de loin à l’histoire du canton. Les auteurs et l’éditeur l’ayant souhaité très imagé, le lecteur n’y trouvera pas une somme de statistiques, de résultats et des listes exhaustives. Ce qu’il y trouvera, c’est un petit bout de Jura.
La Suisse et le sport international: défis d’image (vidéo)
Publié le 18 octobre 2020 Poster un commentaire
Le 10 septembre 2020, un panel d’experts dont je faisais partie interagissait sur les relations entre la Suisse et le sport international dans le cadre du Sport Future Rendez-Vous 2020, axant sa réflexion sur les défis d’image notamment. Les intervenants étaient:
- Nicolas Bideau, ambassadeur, directeur de Présence Suisse
- Jean-Loup Chappelet, professeur honoraire de l’Université de Lausanne (UNIL)
- Virginie Faivre, présidente du comité d’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Lausanne 2020
- Quentin Tonnerre, doctorant, spécialiste de la diplomatie suisse et du sport, Institut des sciences du sport de l’UNIL
Modération: Jennifer Covo, journaliste à la RTS
L’intégralité de la table-ronde est disponible ci-dessous: